Gérard Berne
Perceptions de Jörg BECKER
sur « La surface des choses » de Gérard BERNE
Dès le 19ème siècle, des peintres et des écrivains apprirent qu’il y avait partout quelque chose à voir, même dans le quotidien et l’insignifiant. Leur intérêt fut éveillé par des choses simples, dont la surface érodée pouvait raconter une histoire et stimuler l’imagination du spectateur attentif ….
Dans ses images, Gérard Berne se fie à la couleur. Celle-ci par son pouvoir de métamorphose, transforme la banalité en motifs picturaux qui dépassent de loin les objets perçus. La couleur déborde leur factualité, elle les requalifie, fait d’eux les éléments d’un tout visuel. D’autre part, la vitalité de ces photographies manifeste un sens très prononcé pour le rythme des images.
Autant d’images où les motifs graphiques et colorés acquièrent une valeur autonome, où le regard se détache des objets pour s’ouvrir à la perception des structures abstraites, pour unifier les divers aspects de la réalité
Les objets prennent la lumière et absorbent la couleur du monde environnant. Ils confèrent à leurs reflets les caractéristiques de leur coloration, et la couleur devient ainsi le pur objet de la contemplation.
La photographie est un reflet de la réalité fixé sur pellicule. De même, la réflexion, au sens propre, est dans ces images, la métaphore d’une perception individualisée du milieu urbain ou naturel.
Ce que visent ces images, c’est le phénomène de la vision comme expérience fondamentale de la réalité.
Photos de Gérard Berne